Chers amis,
Moins d’une semaine après le vote au Sénat, le Congrès réunissant les deux chambres a solennellement adopté hier soir, le 4 mars à Versailles, l’inscription dans la Constitution de « la liberté garantie » à la femme de recourir à l’IVG. A 780 voix pour, 72 contre et 50 abstentions, sur les 924 parlementaires du pays.
Quelle consternation ! En constitutionalisant l’avortement comme une liberté garantie, sans aucun garde-fou et sans prendre en considération les situations qui pourraient être évitées, le gouvernement et les parlementaires font preuve d’une absence totale d’humanité. Comment penser que le « pays des droits de l’homme » s’honore en passant sous silence que notre humanité commence au tout début de l’existence ?
Quelle instrumentalisation indécente politicienne de cette question douloureuse ! Alliance VITA déplore la volonté du gouvernement d’en faire « la grande avancée sociétale » du quinquennat alors qu’il y a des urgences bien plus importantes qui requerraient sa mobilisation : baisse de la natalité, précarité grandissante des femmes et des familles, …
Près de 50 ans se sont écoulés depuis la loi de dépénalisation de l’avortement en 1975. 50 ans au cours desquels toutes les dispositions prévues initialement pour accompagner et informer les femmes ont été progressivement supprimées ! Au fil des années, on est passé de la possibilité d'une interruption de grossesse « pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme » à un droit à l’avortement, revendiqué « sans contrainte ». L’inscription de la liberté d’avorter dans la Constitution marque une étape supplémentaire et hautement symbolique vers la banalisation d’un acte qui met la vie humaine en jeu.
Ces derniers mois, Alliance VITA a œuvré sans relâche pour infléchir ce projet de loi. Nous avons transmis nos analyses et nos préconisations aux parlementaires, en les alertant particulièrement sur les risques d’une constitutionnalisation de l’avortement pour le respect de la vie, la liberté d'expression et le droit à la clause de conscience des soignants. Nous avons activement soutenu le mouvement des soignants qui entendaient défendre leur liberté de conscience menacée par cette constitutionnalisation.
Nous avons également dénoncé l'absence de politique de prévention. Nous sommes témoins au quotidien par nos services d'écoute de l'urgence de cette prévention. Nombre de femmes confrontées à des grossesses inattendues se tournent vers l’avortement à contrecœur, très souvent sous les pressions masculines, mais aussi de l’entourage ou pour des raisons économiques. Notre expérience montre que toutes les femmes n’avortent pas « librement et par choix » mais par défaut d’alternative et de sécurité.
Alliance VITA ne baissera pas les bras !
Nous allons continuer sans faiblir à alerter, mobiliser, œuvrer pour une politique de prévention et faire entendre une autre voix: celle des milliers de femmes en détresse qui se confient chaque année à nos services d’aide et d’écoute depuis plus de 20 ans, celle de leurs réels besoins.
Et face au déni du politique, afin de libérer la parole des femmes, nous préparons une campagne de sensibilisation sur les liens entre l’avortement et les pressions, violences et discriminations faites aux femmes au début de la grossesse.
Chers amis, vous qui avez à cœur la protection de la vie et de la dignité humaines, nous tenons à vous remercier chaleureusement pour votre soutien indéfectible. Plus que jamais nous avons besoin de votre aide car les revendications ne s’arrêteront pas là ! Certains réclament déjà la suppression de la clause de conscience spécifique des professionnels.
Merci de nous aider à faire entendre la seule voix digne de l’humanité, celle de la vie !
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