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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, envisage d’introduire une mesure inédite : rendre obligatoire le port de masques anti-méthane pour les vaches dans toute l’Union européenne. Un masque qui est justement commercialisé depuis 2021 par Cargill ! Cette initiative vise à réduire les émissions de méthane provenant des ruminants. Les éleveurs, pris de court par cette annonce, expriment leur mécontentement face à cette proposition radicale.
Cette décision fait suite aux plans de la Commission européenne visant à durcir la réglementation sur les émissions industrielles pour réduire la pollution. Cette fois-ci, les exploitations agricoles, notamment les fermes laitières et d’élevage, sont également ciblées pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Certains parlementaires européens vont jusqu’à suggérer l’obligation du port de masques spéciaux pour les quelque 76 millions de bovins répartis sur le territoire européen. Ces masques auraient la particularité de transformer le méthane produit lors de la rumination en dioxyde de carbone et en vapeur d’eau.
Cette proposition a déclenché une vague de réactions hostiles parmi les agriculteurs. Nombre d’entre eux contestent fermement cette mesure, arguant qu’il est inconcevable de traiter le bétail comme des installations industrielles. Officiellement, aucune obligation immédiate n’est prévue pour le port de ces masques, laissant place à d’autres alternatives telles que l’usage d’aliments pour animaux réduisant la production de méthane.
En parallèle, l’industrie n’échappe pas à cette critique. Les plans de la Commission européenne pourraient engendrer une augmentation de la bureaucratie et des coûts opérationnels pour les entreprises. L’exigence de doter chaque installation d’un système de gestion environnementale afin de documenter les émissions et l’utilisation des ressources suscite des inquiétudes quant à de potentiels retards dans l’obtention d’autorisations pour de nouvelles installations.
Cette directive s’inscrit dans un contexte plus large visant à renforcer la réglementation environnementale. La première version de la directive sur les émissions industrielles remonte à l’automne 2010 et depuis, elle connaît une évolution visant à étendre la surveillance des établissements industriels, incluant désormais les exploitations agricoles. Ces nouvelles mesures sont au cœur de la politique de lutte contre le changement climatique de l’UE.
Cependant, cette proposition risque de semer la discorde et la résistance chez les éleveurs européens, certains annonçant déjà leur intention de ne pas se conformer à cette règle jugée trop contraignante, voire ruineuse pour leurs activités. Cette controverse autour du port de masques anti-méthane pour les vaches révèle les tensions grandissantes entre les objectifs environnementaux de l’UE et les réalités économiques des exploitations agricoles.