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PREDICATION

Thème : LA PEUR
Math.8 : 22-25
Ce qui caractérise les disciples, est la peur.Il existe deux
définitions de la peur : celle selon les hommes et celle
selon le Seigneur.
La peur selon les hommes
Le Larousse la définit comme « un sentiment de forte
inquiétude en présence d’un danger ou à la pensée
d’un danger, d’une menace ».L’homme qui a peur se
trouve dans une situation inconfortable du fait qu’il est
mentalement et physiquement déstabilisé.
Les spécialistes en la matière, les psycho-sociologues
affirment qu’autour de chaque individu, il se forme ce
qu’ils appellent un halo de sécurité (un disque qui se
forme autour du soleil).
Dès l’instant où quelqu’un ou une situation inhabituelle
franchit le seuil de ce halo, il se déclenche en l’homme
un mécanisme de protection qui le pousse à agir de
différentes manières : soit il prend fuite pour sauver sa
vie, soit il monte à l’attaque pour assurer sa défense,
soit encore il met en place une stratégie pour relever le
défi.
Dans la vie tout le monde a peur.
- Les enfants ont peur dans le noir
- L’automobiliste a peur du radar
- L’employé a peur de perdre son travail
- Le chef d’entreprise a peur de déposer le bilan

- On a peur de l’échec, peur de ne pas réaliser nos
rêves, nos projets, peur de décevoir quelqu’un qui
nous aime, peur de ne pas être à la hauteur, peur
d’oser, peur de l’autre.
Bref, peur, inquiétude, crainte, soucis... deviennent
le
lot quotidien de tous ceux qui sont désespérés.
Les disciples eux, ont peur de perdre leur vie, donc peur
de la mort parce que la menace se concrétise, le
malheur s’abat sur la barque. Face à leur panique, Jésus
leur fait ces reproches : « Pourquoi avez-vous peur,
gens de peu de foi ? ».Cette fois-ci la peur est la preuve
d’un manque de confiance en la personne de Jésus. Une
façon de leur dire, même si la barque venait à chavirer,
il était capable de les sauver.
A la place des disciples, personne ne prétendrait
rester tranquille face à la fureur des vagues ;
même le meilleur marin ou voilier n’y échapperait
pas.
Dans le texte de notre méditation, des mots forts
évoquent cette dramatique situation que vivent les
disciples sur le lac de Tibériade ou le lac de
Galilée : l’autre rive, la tempête, la barque remplie
d’eau...
L’autre rive, la ville d’en face où Jésus et les
disciples veulent se rendre pour la première fois,
une ville païenne qui a aussi le droit de recevoir le
message du salut. Cette nouvelle situation est
aussi une nouvelle aventure vers l’inconnu, un
milieu probablement menaçant symbolisé par la
tempête qui en est le signe avant-coureur.

Ces disciples ont certainement regretté de ne pas
être restés sur la rive avec les deux autres (un
scribe et un disciple qui a fait défection, voulant
aller enterrer son père avant de suivre Jésus. La
plupart des disciples sont des pêcheurs
professionnels. Ils connaissent bien le lac avec ses
tempêtes brutales.
Ils sont conscients qu’ils n’ont pas assez de mains
pour juguler le déferlement des flots. Ils savent
qu’ils risquent d’y laisser la vie. Pourtant dans ce
tourment, Jésus, lui, dormait.
Le lac : Le lac fait partie des eaux utilisées dans la
Bible, appelées parfois des grandes eaux Elles
sont symboles de menace, de situations
désespérées. L’Apôtre Jean parlant de la fureur des
eaux dira dans Apocalypse :
‘’ Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre,
car le premier ciel et la première terre avait
disparu, et la mer n’était plus’’. (Apoc : 21 :1)
C’est-à-dire que les mers qui constituaient de
grands dangers, disparaitront avec l’avènement de
la nouvelle Jérusalem, mettant ainsi un terme à nos
souffrances.
Mais en attendant ce moment glorieux, le lac est
là, agité par une forte tempête mettant en danger
la vie des disciples.
Ici nous pouvons nous interroger : pourquoi Jésus
n’a-t-il pas épargné la tempête à ses disciples ?
Il y’a deux réponses. La première est que Jésus
veut améliorer la perception des disciples sur sa
personne.
Jusque-là, les disciples considèrent Jésus
simplement comme un homme remarquable, ni

plus ni moins alors qu’il est le fils de Dieu ayant
pouvoir d’agir sur toutes créatures, y compris sur
les forces de la nature. Et comme l’homme ne croit
que ce qu’il a expérimenté, les disciples pourront
devenir après la tempête apaisée, des témoins
authentiques pour le Seigneur.
Les meilleurs témoins pour Christ sont parfois ceux
qui sont passés par des situations difficiles de leur
vie et qui ont bénéficié du secours de Dieu : « Quel
est celui-là à qui obéissent même les vents et la
mer « ?
La 2ème raison nous renvoie à l’existence des
circonstances.
Pour le Seigneur, ce n’est pas parce que nous
sommes ses enfants que les temps et les
circonstances nous seront toujours favorables. Il
y’aura toujours des tempêtes. Il n’y a pas une
météo pour les chrétiens et une autre pour les
païens. D’ailleurs ‘’ le Seigneur fait briller son soleil
aussi biens sur les bons comme sur les
méchants(...) ».
Pour l’homme sans espérance, sans Dieu, tout
dépend des circonstances. Mais l’homme de foi,
celui qui place sa confiance en Dieu sait que sa vie
en ce monde, son succès, sa victoire et son secours
viennent de Dieu, le Tout-Puissant.
Des exemples ont montré que les premiers
chrétiens ont été cruellement persécutés. Leurs
prières n’ont pas été de supprimer les
persécutions, mais de les aider à avoir une attitude
positive faite de détermination et de motivation,
prêts à tout pour Christ. Rappelons-nous les
différents rapports faits lors des rencontres

organisées par ‘’Portes Ouvertes’’ sur les chrétiens
persécutés dans les régions du monde hostile à
l’évangile. Leurs témoignages émouvants font
d’eux des martyrs ; pourtant ils ont pardonné à
leurs bourreaux. En cela ils nous servent
d’exemples. Dans la fosse aux lions où Daniel fut
jeté, Dieu n’a pas envoyé tuer les lions, mais sa
seule présence invisible et sa toute puissance
auprès de Daniel ont anéanti le lion qui est devenu
finalement un animal de compagnie. C’est ce que
le Seigneur fait pour tout homme qui met sa
confiance en lui.
Le psalmiste affirme que ‘’ l’ange de l’Eternel
campe autour de ceux qui le craignent et les
arrachent du danger’’ (ps.34 :8)
Lorsque les trois compagnons de Daniel étaient
jetés dans la fournaise, Dieu n’a pas fait venir des
sapeurs-pompiers pour éteindre la fournaise. Mais
l’occasion était offerte au roi Nébucadnetsar de
mesurer la puissance de Dieu à travers ces jeunes
juifs : Schadrac, Meshac et Abed-Négo qui ont
refusé de s’incliner devant le dieu du roi, un dieu
fait de main d’homme. Au lieu de trois hommes liés
dans la fournaise, le roi a vu un quatrième et voici
ce qu’il dit : ‘’ N’avons- nous pas jeté au milieu du
feu trois hommes liés ?
Eh bien je vois quatre hommes sans lien qui
marchent au milieu du feu et qui n’ont point de
mal ; et la figure du quatrième ressemble à celle
d’un fils des dieux’’ (Dan .3 :24-25). Les trois
jeunes sont sortis sains et saufs de la fournaise. Et
même leurs habits ne sentaient pas la fumée.

Les circonstances ne changeront jamais, mais Dieu
les utilise toujours pour démontrer sa puissance et
sa gloire aux hommes.
Il suffit de lui faire appel. Les disciples ont eu le bon
réflexe alors que la menace se faisait de plus en
plus grande. Pourquoi Dieu semble-t-il ‘’ dormir’’
alors que nous sommes pris au feu de l’épreuve ?
Dans leur panique, ils réveillent Jésus par un
poignant appel au secours. Les psaumes sont
remplis de cris pour ‘’réveiller’’, Dieu. Nous
pouvons encore entendre la voix du psalmiste au
ch.88 v1à6 ‘’ Eternel, Dieu de mon salut. Je crie
jour et nuit devant toi. Que ma prière parvienne en
ta présence. Prête l’oreille à mes supplications, car
mon âme est rassasiée de (douleurs) et ma vie
s’approche du séjour des morts’’.
Jésus a entendu les cris des disciples. A son
commandement la tempête cesse aussitôt et le
calme est revenu. Nous comprenons que c’est le
même Jésus qui dormait dans la barque qui est à
nos côtés dans notre chambre, au lieu de travail,
dans nos déplacements, dans notre traversée du
désert, dans l’Eglise. Nous comprenons aussi que si
l’univers, les vents, les mers sont sous son autorité,
notre vie est aussi dans sa main.
Comment réagissons-nous quand nous nous
trouvons comme abandonnés, en proie aux
difficultés de la vie ? Nous arrive-t-il de croire que
Jésus ‘’dort’’?
N’oublions pas qu’un seul mot de lui suffit, pour
calmer la tempête, toutes les tempêtes. Comme les
disciples, lorsque la tempête de la vie s’abat sur
nous, sachons crier au Seigneur en lui faisant

confiance comme l’évoque le psalmiste qui
dit : « Quand je suis dans la crainte, en toi je me
confie ». (Ps. 56 :4). Face au miracle de Jésus où il a
mis ses disciples hors de danger, leur réaction n’a
été qu’un simple étonnement : « Quel est celui-ci
auquel obéissent même les vents et la mer ? »
Voilà une interrogation qui est une simple
admiration mêlée de doute. Une fois de plus les
disciples ont prouvé qu’ils ne savent pas qui est
Jésus ; alors que le miracle devrait les amener à
mieux le connaitre. Nous aussi, combien de fois il
nous manque la bonne vision d’apprécier ce que le
Seigneur a fait pour nous. Ne serait-ce que pour
dire merci Seigneur. On attendait des disciples des
paroles d’actions de grâce, de reconnaissance ,de
remerciements. Efforçons-nous de compter le
nombre de fois où nous avons manqué d’exprimer
notre reconnaissance au Seigneur. Confessons nos
manquements et chaque fois que le Seigneur nous
vient au secours, que notre étonnement se
transforme en reconnaissance exprimée au Père.
Conclusion :
Jouissons de la présence sécurisante de notre Dieu
face aux épreuves, et proclamons sa puissance et
sa gloire à tous en lui faisant confiance.
Dans la tempête de notre vie, lançons un SOS au
Seigneur. Mais avant de le « réveiller »,
commençons par ‘’ réveiller’’ notre foi. Alors avec
le psalmiste (Ps 4 :9) nous pouvons dire avec toute
sérénité «Je me couche et je m’endors en paix, car
toi seul, O Eternel, me donne la sécurité dans ma
demeure » ; une paix et une joie que les
circonstances ne pourront effacer . Amen.

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