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Marc 1:29-39 |
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L'Exorcisme, Page enluminée de Les Très Riches Heures du Duc de Berry, Peint par le Frères de Limbourg, Exécuté entre 1411-1416, Tempera sur vélin, folio 166r Musée Condé, Paris |
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Lecture de l'Évangile |
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En sortant de la synagogue, Jésus se rendit avec Jacques et Jean directement à la maison de Simon et d'André. La belle-mère de Simon s'était couchée avec de la fièvre, et ils lui en parlèrent aussitôt. Il alla vers elle, la prit par la main et l'aida à se lever. La fièvre la quitta et elle se mit à les servir.
Le soir, après le coucher du soleil, on lui amena tous les malades et les démoniaques. Toute la ville se pressait à la porte, et il guérissait beaucoup de gens qui souffraient de maladies de toutes sortes ; il a aussi chassé beaucoup de démonsMais il ne les laissait pas parler, car ils savaient qui il était.
Le matin, bien avant l'aube, il se leva, quitta la maison, s'en alla dans un endroit isolé et y pria. Simon et ses compagnons partirent à sa recherche et, l'ayant trouvé, ils lui dirent : "Tout le monde te cherche. Il répondit : "Allons ailleurs, dans les villes voisines, pour que j'y prêche aussi, car c'est pour cela que je suis venu". Il parcourut la Galilée, prêchant dans les synagogues et chassant les démons. |
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Réflexion sur la page manuscrite enluminée |
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Dans la lecture de l'Évangile d'aujourd'hui, Marc décrit deux activités très distinctes de Jésus. La première est l'activité de guérison. Jésus guérit la belle-mère de Simon Pierre dans la maison de Simon et André en la prenant par la main et en la soulevant, puis il continue à guérir de nombreux malades et à chasser les démons. Cette activité de guérison de Jésus est très publique et très appréciée par tous, nous dit-on. La seconde activité de Jésus est tout à fait différente. Elle est totalement privée. Le matin, bien avant l'aube, Jésus sort seul dans un endroit isolé pour prier. Alors que l'activité publique de Jésus, qui consistait à guérir les malades, était très appréciée de tous, cette deuxième activité, qui consiste à s'isoler pour prier, n'est pas vraiment appréciée par les autres. Même ses proches ne l'apprécient guère. Pierre réprimande même Jésus de manière presque sarcastique, Tout le monde vous cherche, comme pour dire : " Je n'ai pas d'autre choix que d'aller à l'école ", Pourquoi perds-tu ton temps ici, tout seul ? Pourtant, sa prière en privé est exactement ce qui nourrit son ministère en public. Et ce ministère public est ensuite ce qui nourrit sa prière en privé. Telle est la dynamique de la vie et de la prière, qui tourne sans cesse en rond.
Aujourd'hui, nous examinons une autre page de manuscrit enluminé médiéval. Les artistes du Moyen Âge étaient en effet fascinés par la représentation des exorcismes et des démons. La croyance en la réalité de la possession démoniaque et de la présence d'esprits maléfiques était très répandue. La représentation d'exorcismes dans l'art servait à renforcer l'idée que les forces du bien finiraient toujours par l'emporter. Les scènes d'exorcisme étaient également des représentations symboliques de thèmes plus larges, tels que le triomphe du christianisme sur le paganisme ou la lutte entre la vertu et le péché.
Notre miniature enluminée est tirée des "Très Riches Heures du Duc de Berry", l'une de mes œuvres d'art préférées de tous les temps. Il s'agit de l'un des plus beaux exemples d'enluminures de manuscrits de la phase tardive du style gothique international, et peut-être le meilleur qui subsiste. En tant que livre d'heures, il contient un recueil de prières à réciter aux heures canoniques de la journée. Trois peintres flamands, les frères Limburg (Herman, Paul et Johan), ont travaillé sur les illustrations, qui sont exécutées dans les moindres détails. Malheureusement, la peste les a emportés et le manuscrit a été achevé plus tard par un autre artiste, Jean Colombe. Composé d'un total de 206 feuilles de vélin de très belle qualité, le manuscrit contient 66 grandes illustrations et 65 petites. Ses miniatures ont contribué à façonner l'image que nous avons du Moyen Âge. Les vêtements et les habits, en particulier, sont rendus avec des détails saisissants. |
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by Père Patrick van der Vorst |
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