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Luc 9:7-9
Hérode le tétrarque avait entendu parler de tout ce que faisait Jésus.

Tête d'Hérode composée des corps des Innocents,

Peint par un artiste anonyme, disciple de Giuseppe Arcimboldo (1526-1593),

Huile sur bois,

Peint à la fin du XVIe siècle,

© Tiroler Landesmuseum Ferdinandeum, Innsbruck

 
 
 

Lecture de l'Évangile

Hérode le tétrarque avait entendu parler de tout ce que faisait Jésus.Il était perplexe, car certains disaient que Jean était ressuscité, d'autres qu'Elie était réapparu, d'autres encore que l'un des anciens prophètes était revenu à la vie. Mais Hérode dit : "Jean ? Je l'ai décapité. Qui est donc celui dont on me parle tant ? Et il était impatient de voir Jésus.

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Réflexion sur le tableau

La lecture de l'Évangile d'aujourd'hui montre à quel point Hérode a été déconcerté par tous les événements. Le texte dit même qu'"il était perplexe". Hérode est intrigué par la figure de Jésus et se demande s'il s'agit de la même personne que Jean-Baptiste. Ce court passage met toutefois en évidence un point très important : "connaître" une personne ou avoir "entendu parler" d'une personne est très différent de "connaître réellement" cette personne. Les ouï-dire sont dangereux. Hérode a entendu parler de Jésus et l'a jugé, sans jamais vraiment connaître Jésus et découvrir qui il était vraiment. Par la prière, nous peut connaître Jésus. Grâce à la prière, nous passons du stade où nous avons entendu parler de lui à celui où il devient une connaissance, puis un ami très proche....

 

À l'époque d'Hérode, de nombreuses histoires sur Jésus circulent. Hérode ne cherchait pas vraiment à connaître Jésus. Il préférait écouter les histoires et les ragots, ce qui est tout à fait différent. Même au moment du procès de Jésus, Hérode considère plutôt Jésus comme une personne "intéressante", sans s'intéresser réellement au Christ ou à ce qu'il représente. Il en va de même pour nos propres amis et connaissances. Nous connaissons bien certains d'entre eux lorsque nous faisons l'effort de passer du temps avec eux. D'autres resteront toujours à un niveau plus superficiel, car nous ne passons pas assez de temps avec eux.

 

Le tableau présenté ici a été réalisé par un disciple de Giuseppe Arcimboldo à la fin du XVIe siècle. Il s'agit d'un portrait du père d'Hérode Antipas (appelé Hérode le Grand) composé des corps des innocents qu'il a tués... Un portrait très puissant et inhabituel. Oui, le massacre des innocents a défini qui était Hérode le Grand. Un portrait effrayant et peu attrayant. Son fils, Hérode Antipas, a ensuite tué Saint Jean Baptiste. Une sacrée famille ! Arcimboldo était déjà célèbre de son vivant pour avoir créé des têtes de portraits imaginatives entièrement composées d'objets tels que des fruits, des légumes, des fleurs, des poissons et des livres. En tant que peintre de la cour de trois empereurs romains à Vienne et à Prague, ses portraits de natures mortes étaient en partie destinés à amuser la cour. Après sa mort, l'héritage d'Arcimboldo a été rapidement oublié et bon nombre de ses œuvres ont été perdues. Ce n'est qu'avec l'avènement du surréalisme dans la première moitié du XXe siècle que les historiens de l'art ont à nouveau consacré du temps à la redécouverte de son œuvre.

 

by Père Patrick van der Vorst

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