Nous célébrons aujourd'hui la mémoire de Notre-Dame du Rosaire. Le Catéchisme de l'Église catholique, au paragraphe 2682, exprime magnifiquement cette dévotion : 'En raison de la coopération singulière de Marie à l'action de l'Esprit Saint, l'Église aime prier en communion avec la Vierge Marie, magnifier avec elle les grandes choses que le Seigneur a faites pour elle, et lui confier supplications et louanges.' Le Rosaire nous invite à réfléchir profondément aux mystères centraux de la vie, de la mort et de la résurrection du Christ, dans un esprit de prière et de méditation.
Les origines précises du Rosaire en tant que forme de prière ne sont pas très claires et font toujours l'objet de débats entre érudits. L'utilisation de cordes de prière nouées remonte aux Pères du désert, aux IIIe et IVe siècles, qui s'en servaient pour faciliter la prière dans le cadre du monachisme chrétien primitif. Après le premier concile d'Éphèse en 431, qui a déclaré Marie Theotokos (Mère de Dieu), la dévotion mariale s'est développée et les cordes à nœuds ont commencé à aider les fidèles dans la prière méditative, y compris les prières adressées à la Sainte Vierge.
Il existe également un lien significatif entre le Rosaire et les 150 psaumes. Dans le monachisme chrétien primitif, les moines utilisaient des cordes de prière pour réciter les 150 psaumes. Les laïcs, dont beaucoup ne savaient ni lire ni écrire, ont cherché à reproduire cette dévotion en répétant le Notre Père et l'Ave Maria à la place des psaumes. Cette pratique a finalement évolué vers le Rosaire tel que nous le connaissons aujourd'hui, les 150 Ave Maria reflétant les psaumes à travers les mystères Joyeux, Douloureux et Glorieux. Bien que l'histoire du Rosaire reste en partie spéculative, cette explication semble à la fois plausible et riche sur le plan spirituel.
Le grand chapelet en buis illustré ici s'ouvre pour nous offrir deux scènes délicieuses, sur la vie et la mort. La perle de buis s'ouvre pour révéler la Mort apparaissant à l'improviste lors d'un repas, sous une image du Jugement dernier dans l'hémisphère supérieur. L'inscription latine se lit comme suit : "Restez éveillés, car vous ne savez pas à quelle heure votre Seigneur viendra" (Matthieu 24:42). Les convives sont stupéfaits lorsque la Mort arrive pour gâcher la fête. Une cruche posée sur la table est renversée dans la confusion, et un homme rend son dernier soupir. Au-dessus, des anges sonnent les trompettes du Jugement dernier.
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