Il nous faut savoir l’apprécier et en rendre grâce ! Tout au long de ce Temps pascal jusqu’à la Pentecôte, nous pouvons spécialement goûter la joie de la Résurrection du Seigneur et ouvrir nos cœurs à la présence de l’Esprit-Saint.
Ce temps est en soi plein de pédagogie, car il révèle aussi le chemin qui nous reste à parcourir. Si nous prenons l’image de la mer comme dans l’Évangile selon Saint Jean au chapitre 21, nous mesurons la difficulté de la navigation encore nécessaire sur la mer de ce monde pour rejoindre le Seigneur Jésus sur le rivage du Royaume.
Comme les disciples, il nous faut lutter pour devenir pleinement libres de nous-mêmes, des soucis terrestres, de notre péché et de nos peurs, spécialement en cette période d’épidémie qui accroît la pesanteur de l’existence. La résignation de Pierre qui revient à la banalité de son quotidien « Je m’en vais à la pêche » après l’épreuve de la Croix et du tombeau vide, en dit long sur la purification dont nous avons besoin pour que nous vivions dans la lumière de la foi.
Or Jésus est là, présent au monde et à nos diverses réalités, tout en étant ressuscité sur le rivage de l’Au-delà. En demandant « Les enfants, auriez-vous quelque chose à manger ? », il dit cette présence indéfectible dans les replis de notre humanité et de notre vie quotidienne. Si nous savons être attentifs à cette présence, écouter sa Parole et le reconnaître, « C’est le Seigneur ! », la puissance de sa grâce pourra agir, là-même ou, quand, nous en avons le plus besoin.
N’ayons donc pas peur de nous jeter à l’eau comme l’apôtre Pierre, c’est-à-dire de faire confiance au Christ ressuscité qui nous précède et nous indique la bonne direction pour nous mener à bon port, à bonne destination sur le rivage du Royaume de Vie.
Dans cette entreprise qui doit guider toute notre existence, nous sommes invités à ne pas subir les conditionnements de toutes sortes, mais à sortir de nous-mêmes pour laisser Dieu agir profondément, en accueillant le don de sa Paix que le Christ donne aux apôtres et à l’Église après sa résurrection. Cela suppose des qualités humaines et spirituelles, d’humilité, de courage, de patience, de persévérance et de bienveillance, essentielles à toute mission éducative, parce que celle-ci nous situe toujours dans un Au-delà de notre propre action, mais dans l’horizon illimité de la grâce transformante du Christ vainqueur de la mort.
Joyeuses Pâques !
Monseigneur Jérôme Angot,
Curé de la paroisse Saint Thomas d’Aquin
Ami de la Fondation
Fondation Saint Matthieu
pour l’École Catholique
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