« Espérer, c’est porter en soi l’assurance intime que, quelle que puissent être les apparences, la situation intolérable qui est présentement la mienne ne peut pas être définitive, elle doit comporter une issue. Le propre de l’espérance est peut-être de ne pas pouvoir utiliser directement ou enrôler aucune technique. L’espérance est propre aux êtres désarmés, ou plus exactement elle est le contraire même d’une arme, et c’est en cela, mystérieusement, que réside son efficacité. L’espérance est un élan, elle est un bond. Elle n’est pas seulement une protestation dictée par l’amour, elle est une sorte d’appel, |
Gabriel Marcel, Tu ne mourras pas, Paris, Arfuyen, 2005 ; p. 92-93
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