Voilà, tout se déroule comme prévu, c’est-à-dire mal : alors qu’en début d’année, le gouvernement peinait comme un charlot à trouver des doses de vaccin, qu’il devait les payer fort cher et dans l’urgence après avoir peigné la girafe pendant des mois durant, le voilà qui peine à présent comme un charlot à les écouler. Heureusement, le gouvernement a plus d’un tour dans son C’est ainsi qu’une partie du spectacle se déroulera… à Disneyland, avec l’ouverture d’un vaccinodrome au sein du centre de conventions qui accueille d’habitude des événements professionnels. Si l’on peut saluer l’utilisation judicieuse par le gouvernement des moyens disponibles, on ne peut s’empêcher de trouver l’emplacement un peu particulier, le mélange « rêves d’enfants » et « picouses à gogo » laissant symboliquement songeur. Le Monsieur Loyal du spectacle (nom d’autant plus drôle qu’il est fort mal porté par Olivier Véran) nous gratifie par exemple de discours ciselés permettant de faire une retape un peu grasse composée à 10% de statistiques, à 40% de mouvements de mentons et 50% d’émotion pure avec laquelle on peut – par le truchement pratique des ondes radios – manipuler le bulbe cervical de la ménagère de moins de 50 ans. |