Alors que la maltraitance animale est au cœur des débats parlementaires, certains sujets comme l'abattage rituel halal et casher sont soigneusement écartés. Les animaux sont saignés en pleine conscience, sans insensibilisation préalable et leur agonie peut durer jusqu’à 14 minutes.
62 % des abattoirs ont une dérogation pour pratiquer l'abattage sans étourdissement sur au moins une espèce. Il s'agit d'une exception aux règles françaises qui imposent l'étourdissement des animaux avant leur saignée, depuis 1964. Pourtant, il existe des méthodes d’étourdissement dites « réversibles », compatibles avec les rites religieux.
De plus, une partie de cette viande est injectée dans le circuit conventionnel, sans aucune mention du mode d’abattage. Le consommateur achète donc, à son insu, de la viande provenant d’un animal égorgé à vif.
Pour pallier l’incurie du Gouvernement, l'Alliance Anticorrida et l'Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs (OABA) ont engagé une campagne inédite dans 10 grandes villes de France.
À Paris, Bordeaux, Rennes, Lille, Lyon, Toulouse, Marseille, Nice, Montpellier et Nîmes, 840 panneaux publicitaires en 4x3 sont déployés dès le 23 février. Et, durant deux mois, une vaste offensive digitale sera mise en œuvre par un prestataire spécialisé, avec pas moins de 10 millions de vues sur les réseaux sociaux.
« Ces dernières années, la justice a envoyé un message d'impunité dévastateur à ceux qui maltraitent les bêtes d'abattoirs. Des animaux ont été découpés vivants et on a vu des chevaux saignés reprendre conscience » déplore Claire Starozinski, présidente de l’Alliance Anticorrida. Elle demande « l’obligation de l'étourdissement comme c’est le cas en Belgique, au Danemark, en Suède, en Finlande, en Slovénie, en Norvège, en Suisse et même dans certains pays majoritairement musulmans »
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