prédication du pasteur Verpeeten

PRÉDICATION Prédication du deuxième dimanche de l’Avent 2020 Nous voici en ce jour du deuxième dimanche de l’Avent à nouveau à entendre l’appel de Jean, le baptiste. L’avent dans l’histoire de l’Église est aussi une période de conversion. L’évangile de Marc que nous allons parcourir dans l’année 2021 s’ouvre à nous avec ce récit plein de solennité. Marc nous dit : Commencement de l’Évangile de Jésus-Christ, Fils de Dieu, pour lui tout est dit. L’histoire qu’il va écrire, ce qu’il va relater avec humilité et qui pourrait passer pour la biographie et la présentation de la vie d’un homme : Jésus de Nazareth, prend une dimension inattendue. Nous avions entendu au début de la Bible ces paroles : Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Ici Marc dit qu’il s’agit d’un autre commencement, celui de la Bonne Nouvelle par laquelle Dieu vient se glisser, se manifester dans la vie humaine. Et en commençant par le récit de la venue de Jean-Baptiste, Marc souligne que même s’il nous est difficile de comprendre comment Dieu s’est glissé dans notre histoire, il l’a fait et celui qui l’a annoncé et qui l’inaugurait s’appelait Jean-Baptiste qui s’inscrivait dans la longue série de prophéties des prophètes… Dimanche 06 décembre 2020 – Pr. Frédéric VERSPEETEN – Page 7 / 13 Jean-Baptiste appelle à la conversion. Certains disent que la conversion, c’est une adhésion brutale un jour de notre vie au message de l’Évangile. Il est vrai que certaines personnes pourront dire qu’elles ont fait un jour une expérience marquante qui les a amenées à changer de manière d’être et de vivre. Certains autres diront de manière plus juste, selon moi, un jour j’ai pris conscience que Dieu m’aimait que je devais écouter sa voix pour qu’il change ma vie et que j’abandonne les voies du mal ! Le processus de la conversion prend en fait toute la vie et chaque jour si nous suivons la parole du Seigneur, nous sommes en train de nous convertir toujours un peu plus… Il y a toujours et chaque jour des aspects de nos vies qu’il faut transformer pour notre bien. Il ne s’agit pas de créer ici une querelle entre ces deux manières de voir. Mais les textes bibliques lorsqu’on les regarde de plus près laissent entrevoir que le processus commencé lorsque nous avons pris une décision pour nous engager à marcher avec Dieu n’est pas unique mais que cela va se poursuivre toute notre vie. Il y aura chaque jour quelque chose à abandonner, changer et à transformer dans notre vie pour devenir de manière plus authentique des disciples du Christ et des témoins de Dieu. Mais aussi pour devenir réellement nous-mêmes. Devenir des êtres libres qui choisissent d’agir avec justice et justesse pour vivre mieux et être au service de leur prochain. Nous découvrons cela dans l’évangile selon Marc, dans ce long préambule sur Jean le baptiste. À la différence de Matthieu et Luc, Marc ne nous raconte pas la naissance de Jésus. Il focalise son attention sur le fait qu’il était annoncé, qu’il va venir, qu’il vient avec cette promesse de Dieu. Pour Marc, l’intention de Dieu de toute éternité est bel et bien d’arracher les humains au mal et de se faire proche de ceux qui souffrent et ont besoin d’une espérance réelle. La venue de Jésus nous révélera que Dieu désire marcher sur nos routes. Dieu n’est plus seulement caché dans le ciel loin de nous. Il est là et comme il fait un pas vers nous il nous demande de faire un pas vers lui. Ce que Jean le baptiste nous dit c’est qu’avant que toute chose existe la Bonne Nouvelle, la pensée de Dieu est déjà là pour notre bien. C’est cette Bonne Nouvelle d’un Dieu qui nous accueille avec ce que nous sommes. Nous humains nous nous faisons des représentations du monde ou nous plaçons le mal en premier et nous pensons que l’annonce de l’Évangile se fait seulement parce que le mal a surgi. C’est une erreur, quoi qu’il en soit de l’humain, Dieu voulait manifester qu’il est notre Père. Un père aimant de toute éternité qui ne nous a pas abandonnés dans cette création. Il y a en notre monde des hommes et des femmes qui perçoivent cela et d’autres qui ont beaucoup plus de mal à le réaliser. C’est pourquoi le Christ est venu afin que tous Dimanche 06 décembre 2020 – Pr. Frédéric VERSPEETEN – Page 8 / 13 entendent et voient, que leurs yeux s’ouvrent. Dieu manifeste sa Grâce. Si les croyants de l’ancienne alliance s’interrogeaient et se demandaient comment ils pourraient être acceptés par Dieu. Ici ils reçoivent une réponse. Dieu les accepte tels qu’ils sont, leur demande de croire, de se repentir, de renoncer au mal et d’avancer en s’appuyant sur les promesses de Dieu. Dieu rachète ceux qui se croyaient perdus et il nous fait confiance à nouveau en ouvrant devant nous un chemin de vie. L’Évangile ne saurait se résumer à l’extraordinaire histoire d’un enfant qui naîtrait dans une crèche, mais c’est votre histoire et c’est la mienne, c’est celle de nos vies qui sont acceptées par Dieu. Dieu marche près de nous au-delà des rites, il souhaite entretenir avec chacun de nous un dialogue intime permanent pour notre bien. Celui qui viendra de la part de Dieu, le Christ, l’oint, nous plongera dans l’œuvre même du Saint-Esprit. Être baptisés du Saint-Esprit, c’est être assuré de la présence réelle, discrète mais forte et puissante de Dieu dans nos vies qui veillera sur nous et nous arrachera au mal. Si des ténèbres planent souvent sur l’histoire de notre monde et s’il nous arrive de traverser des périodes ténébreuses et si tout nous semble fragile, souvenons-nous que Dieu accomplit toujours ses promesses. Jean-Baptiste nous dit que ce qui était annoncé s’accomplit. Ainsi, le message caché derrière ce qui est écrit se résume ainsi : Consolez-vous, vous qui cherchez Dieu, il prend soin de vous, Jean-Baptiste appelle à la repentance. Se repentir, c’est revenir vers Dieu même si nous nous en éloignons souvent. C’est reconnaître nos fautes, nous en détourner et laisser Dieu agir pour faire toutes choses nouvelles. Et c’est aussi, peut-être, renoncer à certaines choses, car elles nous faisaient plus de mal que de Bien. Ainsi, si nous cherchons Dieu, si nous le prions et écoutons sa parole, il nous remplira de sa présence et nous le verrons dans nos vies. Nous ne serons plus errants, mais il inspirera notre manière d’être et nous donnera la force de suivre le chemin ouvert devant nous. C’est cela le Baptême du Saint-Esprit, c’est être accompagné par Dieu au quotidien. Nous attendons, nous aussi, un monde nouveau et différent où la justice habitera et il faut nous engager dans ce chemin. En ce temps d’Avent aurons-nous l’envie, le courage, la force de laisser entre les mains de Dieu nos fautes, notre péché. Serons-nous prêts à nous réconcilier avec nous-mêmes, avec Dieu, avec nos proches et prendrons-nous le temps de le faire ? Cette période de l’Avent nous rappelle aussi la générosité de Dieu. Les hommes et les femmes qui sont venus se faire baptiser par Jean n’avaient rien à offrir de particulier, ils sont simplement venus tels qu’ils étaient avec cette foi simple et pourtant si vraie qui ose Dimanche 06 décembre 2020 – Pr. Frédéric VERSPEETEN – Page 9 / 13 croire que Dieu nous accueille. En échange, ils ont compris que Dieu les adoptait, et les reconnaissait comme ses enfants. Il leur partageait ce qu’il avait de plus cher. Ce que je nous propose aujourd’hui c’est d’essayer de préparer nos cœurs à accueillir celui qui vient. Se préparer, c’est prendre le temps de nous arrêter, de dire merci, de nous recueillir, de prier avec nos mots même si nous ne sommes pas des grands priants. Prier au fond ce n’est pas si difficile, c’est parler à Dieu comme si vous vous adressiez à quelqu’un qui est là près de vous dans la pièce où vous êtes, c’est lui faire part de vos soucis, de ce que vous espérez, de ce qui vous inquiète. Pour nous préparer, il faut prendre un peu de temps, ne pas nous hâter. Mais prendre le temps, face à face avec Dieu sans détour. Attachons-nous à sa parole même si nous ne comprenons pas encore tout. Mais osons-le faire, cela ne sera pas sans effet. Pour terminer ce temps de méditation cette fois-ci je vous propose u