Chère lectrice, cher lecteur,
Internet est une machine à apporter, sur nos écrans, tout ce qui se fait de plus absurde, grotesque, stupide, vulgaire, dans le monde.
“Les c***s, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît”, disait Lino Ventura, dans les Tontons flingueurs (https://www.youtube.com/watch?v=CMzgMva5ekk)
Oui, mais ce sont eux, justement, qui ont le plus de chance de devenir des célébrités mondiales sur Youtube !
Nous en avons eu un bel exemple avec Benjamin Grivaux, candidat à la Mairie de Paris.
(J’ouvre une parenthèse : à mes lecteurs qui se demandent comment un être humain doté d’un cerveau peut agir de façon aussi contraire à son propre intérêt, voir l’histoire de la grenouille et du scorpion ; instructive pour comprendre pourquoi chacun de nous fait des bêtises sur le plan de sa propre alimentation et de sa propre santé).
Les pires folies sont devenues notre quotidien
Avec Internet, nous passons en continu d’une aberration à l’autre : comportements absurdes, attentats insensés, élections désastreuses, blagues graveleuses, acrobaties ou accidents consternants, catastrophes en tout genre, c’est le concours permanent d’hystérie.
Surtout, Internet donne une prime énorme à ceux qui osent dire et faire n’importe quoi.
Ainsi, si vous décidez de devenir plombier ou de planter des laitues, vous pouvez poster la nouvelle sur Facebook, elle ne risque pas de faire le tour du monde.
Mais si vous décidez d’épouser un hippopotame et que vous lancez des démarches pour faire reconnaître par l’Etat civil que vous êtes vous-même un phacochère, vous avez bonne chance de faire un tabac planétaire sur Youtube, pour peu que vous paraissiez sincère, et que vous publiiez un appel émouvant filmé sur votre smartphone.
Les personnes normales finissent par se sentir “ratées”
Or, les gens extravagants sont, à l’échelle de l’humanité, assez nombreux pour fournir un flux continu d’âneries accablantes sur les réseaux sociaux, qui sont des autoroutes qui conduisent toutes les pires stupidités droit dans nos cerveaux.
La personne normale, sans histoire, finit par se sentir isolée, exclue du succès et de la célébrité, et au fond un peu “ratée”.
“Moi je m’habille normalement, je travaille, je bricole, je joue au Scrabble… je suis donc un “nobody”, je ne serai jamais un héros sur Youtube, je suis un nul, un raté...”
Devenir célèbre, pour le meilleur et pour le pire
On ne compte plus les adolescents, les quidams, qui ont un jour publié une photo, une vidéo, un message, sans se douter de ce qui allait se produire, et qui sont devenus ainsi du jour au lendemain des célébrités mondiales, et souvent pas dans le bon sens.
Nouveau héros de la Nation ou, au contraire, ennemi à abattre.
(la suite ci-dessous)
Annonce spéciale