L’Europe tout entière a les yeux rivés vers l’est, Ukraine oblige. Le système politico-médiatique ne parle plus que de ce pays, devenu en quelques jours le centre névralgique de la marche du monde. Dans ces conditions, il n’était pas étonnant que l’invasion de l’Europe par l’immigration reprenne de plus belle, dans un silence médiatique assourdissant.
Ainsi, nous avons pu visionner avec stupéfaction une vidéo qui montre l’attaque, par des centaines d’Africains subsahariens déchaînés, de la très haute barrière métallique de protection qui sépare du Maroc l’enclave espagnole africaine de Melilla. Ces clandestins l’ont franchie avec violence, en hurlant et vociférant, et en se considérant désormais en terrain conquis puisqu’ils avaient posé le pied sur le sol de l’Union européenne, et qu’ils étaient désormais chez eux en Europe, à égalité avec chacun d’entre nous.
À elle seule, cette invasion traduit l’absurdité dramatique de la politique d’immigration démente de l’Union européenne. Nous pourrions rajouter : quel malheur que ce petit bout de terre, espagnol depuis 1497, n’ait été cédé au Maroc au moment des mouvements de décolonisation, car cette enclave est une formidable épine dans le pied de l’Union.
Cela dit, les deux enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla ne sont que le révélateur du flot continu d’immigration sauvage, qui arrive désormais d’à peu près tous les côtés. Les candidats à l’invasion ont parfaitement compris que la situation politique actuelle de l’Europe leur permettait toutes les audaces, et le printemps arrivant, nul besoin d’être grand prophète pour prévoir que le flux d’immigration clandestine va s’amplifier considérablement dans les semaines à venir.
Ce qui signifie, pour la France, une aggravation notable de tous les problèmes que pose cette immigration en termes financier, social, sécuritaire, culturel, et en tant d’autres termes encore. Seuls deux candidats sur les douze qui se présentent à l’élection présidentielle manifestent une claire intention de limiter drastiquement l’immigration. Il s’agit évidemment d’Eric Zemmour et de Marine Le Pen. Les dix autres, par machiavélisme, inconscience ou stupidité, prônent une immigration non contrôlée et évidemment heureuse. Ne rien contrôler n’est pas très compliqué, mais rendre heureuse une politique qui apporte tant de souffrances et de problèmes n’est pas très simple. Nous saurons dans quelques semainesla façon dont les Français réagissent à cette problématique fondamentale.
François Billot de Lochner,
Président de Liberté politique